Les applications de rencontre avec leurs stratégies individuelles d’expression de soi ont un effet profond sur les processus de formation de l’identité et la façon dont nous entrons en contact les un.es avec les autres. Le processus de séduction par écran est différent d’un processus basé sur une présence physique. D’une part, l’écran nous permet de contrôler notre mode de présentation. Nous sélectionnons des images et des textes pour nous présenter. D’autre part, la présence physique, plus spontanée, nous permet de montrer notre langage corporel, de percevoir l’odeur de l’autre et plus encore.
Ce travail imagine un futur où la séduction en ligne pourra être optimisée par des dispositifs slow-tech qui simulent les émissions hormonales. Les messages chimiques que nos corps s’envoient pourraient être perçus par un.e autre à distance, ajoutant une dimension incontrôlée au flirt filtré. Le travail réfléchit sur les mécanismes de rencontres en ligne comme la dépendance, le consumérisme, l’objectivation et la réduction du corps à des paramètres calculables, ainsi que notre besoin d’intimité.