Rewilding with Synthetic Biology
Art  Design

Designing for the Sixth Extinction

 (2013)

Saurons-nous demain préserver la biodiversité ? À quel prix ? Avec quelles conséquences ? La sixième extinction de masse dans l’histoire de la biologie est en cours, et nous les humains en sommes la cause. Alors que les écologistes luttent pour protéger les espèces « naturelles » existantes et inverser les effets de l’Anthropocène, les adeptes de la biologie synthétique sont occupés à concevoir de nouveaux organismes pour le « bien de l’humanité ». À quoi ressemblerait la nature dans un futur biologique synthétique?

Designing for the Sixth Extinction examine l’impact potentiel de la biologie synthétique sur la biodiversité et la conservation. Pourrions-nous tolérer le rewilding — le mouvement de conservation qui laisse la nature reprendre le contrôle — en utilisant la biologie synthétique pour rendre la nature « meilleure » ? Laisser la biodiversité synthétique se répandre pour sauver la nature que nous idéalisons remettrait en question les conventions existantes en matière de préservation de l’environnement, mais alors, faut-il baisser les bras et assister à l’effondrement du vivant ?

Dans ce scénario, des biologistes synthétiques conçoivent de nouvelles espèces compagnes pour soutenir espèces naturelles en danger et écosystèmes. Financées par les grandes entreprises via des programmes de compensation de la biodiversité, ces espèces, brevetées, sont relâchées dans la nature. Elles compensent la perte de biodiversité causée par la monoculture destinée à produire de la biomasse pour les biocarburants et les produits chimiques. Pour une bioéconomie prospère, la préservation de la biodiversité naturelle est cruciale, non seulement pour des raisons sentimentales, mais aussi en tant que précieuse bibliothèque d’ADN pour les futurs organismes et dispositifs biosynthétiques.

Inspirées par les champignons, les bactéries, les invertébrés et les mammifères, ces espèces fictives agissent comme des machines écologiques comblant le vide laissé par des organismes disparus ou offrant une protection innovante contre des espèces invasives plus nuisibles, les maladies et la pollution.

Construite à partir d’un code ADN étendu (une technologie en développement) produisant des protéines non biodégradables, cette biodiversité synthétique résiste aux prédateurs sauvages qui n’ont pas encore évolué pour les consommer et les digérer. Elles opèrent dans des écosystèmes clos résultant de décennies de négociations politiques imaginaires sur la biosécurité et la dissémination d’organismes biosynthétiques.

Les organismes conçus par les humains pour maintenir ou raviver des écosystèmes en voie de disparition demanderaient une approche plus laxiste du contrôle biologique, du risque et de la propriété. Le statut taxonomique de ces êtres technologiquement isolés, conçus uniquement pour aider les autres, soulève des questions sur leur classification et même la définition de la vie. Si la nature est complètement industrialisée pour le bénéfice de la société, comme le préconisent certains comme ultime aboutissement de la biologie synthétique, restera-t-il une nature à préserver ?

Des fils à tirer

Pour rebondir, approfondir. Laissez-vous surprendre. 

Symbiotic

River Nomads 2050

Inxect Island

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70 mètres dans le Futur

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The Faraday Chair

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