Micromort est une monnaie imaginaire qui attribue une valeur économique aux morts accidentelles en fonction de la nationalité de chaque victime, imaginée en 2020, au plus fort de la pandémie de COVID, par six étudiant.es en Communication Design du Politecnico di Milano pour leur projet de fin de premier cycle. Iels ont décidé de bâtir leur projet à partir d’Hadès 2.0, un algorithme simple, conçu pour l’occasion et qui prend en compte « le nombre de décès de causes non naturelles dans un pays donné, le PIB par habitant et la population totale de ce pays », travaillant avec une base de données très riche, qui puise dans les bases de données publiques d’organisations telles que l’Organisation mondiale de la santé ou la Banque mondiale de données.
Plutôt que de chercher à définir une valeur fixe, Micromort se veut un point de départ pour la réalisation et la construction d’une « machine discursive » entièrement conçue, programmée et construite par les étudiant.es : un « monolithe boursier ». composé de 16 écrans et 4 bandes LED, coordonnés par 4 cartes Arduino, et un moniteur tactile à travers lequel les visiteur.ses peuvent consulter un large éventail de données et tirer leurs propres conclusions. Comment évolue la valeur de la vie, ou plutôt quel est le prix de la mort état par état ? Et comment des facteurs tels que la couverture médiatique ou la proximité culturelle et territoriale affectent-ils notre perception de la valeur des catastrophes ?