Nous sommes en 2050, à Londres, dans un appartement qui fut un jour confortable, équipé de tout ce que la domotique pouvait alors offrir de mieux, presque luxueux. À mesure que le changement climatique s’accélérait et que l’insécurité alimentaire s’aggravait, l’espace aseptisé tout droit sorti d’un catalogue Ikea s’est progressivement transformé en micro-ferme urbaine où pièces électroniques de récup’ et meubles ont été convertis en espaces de culture atmoponiques (version plus économe en eau de l’aquaponie à base de… brouillard).
Imaginé par Superflux comme une expérimentation concrète de la résilience dans un monde rendu hostile, cet appartement du Londres de 2050 nous invite à nous immerger dans un possible mis en scène dans ses moindres détails : journaux, livres, recettes de cuisine à base d’animaux domestiques ou de grillons d’élevage, conserves, systèmes de culture bricolés à partir de pièces détachées de gadgets électroniques devenus obsolètes… Entre design, spéculation, bricolage low tech, théâtre et activisme, Mitigation of Shock propose une critique des dérives du capitalisme de surveillance et met en lumière de façon très concrète (et opérante) comment « faire avec ».
